Je me souviens d'un conseil municipal, ce fut le dernier présidé par Gérard Dalongeville. L'opposition dont je faisais partie était excitée au delà du raisonnable et quand j'y repense, je me dis que nous avons manqué de dignité, et ce, d'autant que cela n'a rien changé au cours des choses, la justice s'étant substituée aux politiques pour faire ce qu'elle avait à faire. Ce conseil municipal ( mars 2009) fut un simulacre de rencontre citoyenne et démocratique et se réduisit à un " Haro sur la bête!" dont personne n'a à se glorifier.Et je le dis clairement, j'eus ma part de responsabilité et avec le recul, je n'en suis pas fier.
Hier, pour d'autres raisons, nous avons assisté à un psychodrame du même acabit qui ne fait pas honneur à notre ville.
Côté opposition, Stéphane Filipowitch nous imposa la lecture d'un texte long et fastidieux préparé à la virgule près, ce qui, évidemment interdit toute forme d'improvisation. Il eut le tort de s'en prendre, non pas exclusivement à la politique de la majorité, mais aux personnes......Évoquant la ligne " fêtes et cérémonies", affirmer que cela permet à la majorité de " se goinfrer sur le dos des Héninois" ou d' organiser " des petites fêtes entre amis" n'est évidemment pas de nature à préserver la sérénité d'un débat qui, jusque là s'était plutôt bien passé.( ou alors, il faut avoir des preuves incontestables)
Marine Tondelier, quant à elle, s'est très bien sortie de ses interventions. On sent qu'elle sait ce qu'elle a à dire, et alterne, lecture et improvisation avec un certain brio. Elle connait bien ses dossiers et n'a pas mis longtemps pour cerner les difficultés qu'ont à vivre les membres de l'opposition. Elles sait également se positionner clairement dans une opposition sans concession, sans aucune ambiguïté,en ayant le souci de ne jamais s'en prendre aux personnes de manière inutilement vexatoire. C'est selon moi, et cela n'engage que moi, une valeur sûre de l'opposition municipale.
Je voudrais maintenant dire deux mots sur l'ambiance du conseil municipal. Peut-on reprocher aux Frontistes de motiver leurs troupes pour assister en nombre au conseil municipal? Certes non! Après tout, l'opposition peut en faire autant, ce qui loin d'être le cas. Mais le bât blesse quand les supporters frontistes applaudissent à tour de bras à chaque intervention de leurs favoris et parlent à voix hautes lorsqu'un membre de l'opposition s'exprime. Cela est non seulement inadmissible, mais c'est illégal et Steeve Briois, en sa qualité de Président de séance aurait tout à gagner à empêcher ces dérapages. Je comprendrais parfaitement que lors de la prochaine séance, l'un des membres de l'opposition demande une suspension de séance au cas où ces dérapages se reproduiraient, puis informent le maire qu'ils quitteraient la salle si cela se reproduisait une 2ème fois. La police du conseil municipal est normalement la responsabilité du maire et, hier, celui ci aurait dû interdire ces applaudissements intempestifs, ce brouhaha, et certaines remarques de spectateurs venus plus pour semer le trouble que pour s'intéresser au contenu du conseil.Notre ville a besoin de sérénité et, hier, une fois de plus,ce ne fut pas le cas.
Et pour terminer je voudrais évoquer le fameux amendement proposé par l'équipe d' Eugène Binaisse consistant à baisser la Taxe d'habitation de 10% au lieu de 5%. Comme je l'ai déjà dit, l'invective doit cesser au sein de l'opposition, mais "trop étant trop", j'espère que Monsieur Binaisse se souvient des efforts que le groupe dit des "douze"' a dû déployer lors de la préparation du dernier budget de la précédente majorité pour qu'il accepte enfin l'idée d' une baisse de la taxe locale ! Peu, c'est peu, mais c'est mieux que rien! Et surtout, 15% en deux budgets c' est 5% de plus que ce que nous avons fait en cinq ! L'admettre n'a rien d'humiliant. J'ose espérer que la majorité en place aura le courage, l'an prochain de s'attaquer à la taxe foncière, véritable cancer de la gestion municipale quand on sait qu' Hénin Beaumont est située dans ce domaine parmi les villes les plus imposées de France, ce qui nuit particulièrement à son développement.
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