Merci Madame Badinter, Merci de dire ce que tant d'observateurs ont décidé de taire.
Pour Elisabeth Badinter, les agressions de Cologne sont bouleversantes. Ecoeurée par les injonctions au silence de certains, qui dénient la réalité par peur des instrumentalisations racistes, elle nous enjoint dans le numéro de "Marianne" en kiosques cette semaine, de ne pas laisser tomber les femmes. Extraits
http://www.marianne.net/apres-cologne-feministes-deni-elisabeth-badinter-100239558.html
Honte à Clémentine Autin ! Auteure de cette phrase imbécile:
: "Entre avril et septembre 1945, deux millions d'Allemandes violées par des soldats. La faute à l'Islam ?".
No comment !
Georges, les agressions de Cologne sont odieuses, immondes... les mots me manquent et ils seraient trop sales pour exprimer ce que je pense .
Pourtant, chaque année en France ( je ne remonterai pas à 1945...), actuellement, dans un pays dit développé et démocratique, 75000 petites filles, jeunes femmes et femmes sont victimes de viols et cela dans une relative grande indifférence. Ces viols sont en majorité commis par des "hommes" français, des proches, voir des très proches des victimes.
Pourquoi ce parallèle?
Parce qu'il me semble qu'il ne faut pas instrumentaliser ces deux horreurs et , qu'en cette période d'après attentats inqualifiables par des djihadistes fous, la tendance est bien à l'instrumentalisation.
Il nous faut raisonner . Ces hordes violentes d'"hommes" à Cologne "fonctionnent'' certes dans le bruit et la fureur de leur mépris pour les femmes. D'autres loups "isolés"
" fonctionnent" dans le même mépris, dans le silence de la même terreur que ressentent leurs victimes.
La nationalité et même la religion n'ont rien à voir avec ces crimes ou que très partiellement et sporadiquement.
Madame Badinter, que j'admire, n'aurait -elle pas dû LE PENSER et nous l'exprimer, aussi?
Je ne me sens pas honteuse , parce que le racisme est totalitaire ( il ne fait en fait pas la différence entre les "bons" musulmans, arabes, étrangers...et les mauvais), de faire ce parallèle. Je comprends Clémentine, qui n'a pas voulu défendre ces hordes d'agresseurs machistes, les violeurs mais a sans doute voulu nous arrêter dans ces raccourcis de plus en plus fréquents entre nationalité, religion et viol.
Je veux le croire Parce qu'en temps de crise, de guerre, d'affrontements, ce sont toujours les femmes qui payent. Toujours.
Ces viols massifs, viols en hordes , d'Allemandes par les alliés ont bel et bien existé. Ce sont les femmes qui ont été tondues à la Libération, en France, par des hordes de résistants, pour la plupart de la dernière journée.
Honte à eux, aussi!
Rédigé par : Fille de JJ | 23 janvier 2016 à 10:47
De toutes les exactions commises par l’armée française pendant la guerre d’Algérie, le viol est la plus cachée, la plus obstinément tue depuis quarante ans. Il n’y eut jamais d’ordres explicites de viol, et encore moins d’ordres écrits. Mais, loin d’avoir constitué de simples "dépassements", les viols sur les femmes ont eu un caractère massif en Algérie entre 1954 et 1962.
par Florence Beaugé [Le Monde, 11 octobre 2001]
Les anciens appelés interrogés par "Le Monde" témoignent du caractère massif de l’humiliation des femmes entre 1954 et 1962. Selon l’un d’eux, les détenues subissaient ce sort "en moyenne neuf fois sur dix". Un homme né en 1960 du viol d’une Algérienne par des soldats français demande aujourd’hui réparation.... Il apparaît que, loin d’avoir constitué de simples "dépassements", les viols sur les femmes ont eu un caractère massif en Algérie entre 1954 et 1962, dans les villes mais surtout dans les campagnes, et plus encore vers la fin de la guerre, en particulier au cours de "l’opération Challe", menée en 1959 et 1960 sur le territoire algérien pour venir à bout de l’Armée de libération nationale (ALN).
"Donner l’ordre, comme cela a été fait, de toucher le sexe des femmes pour vérifier leur identité, c’était déjà ouvrir la porte au viol", souligne l’historienne Claire Mauss-Copeaux
"PIRE QUE DES CHIENS"
"Dans mon commando, les viols étaient tout à fait courants. Avant les descentes dans les mechtas (maisons en torchis), l’officier nous disait : "Violez, mais faites cela discrètement"", raconte Benoît Rey, appelé comme infirmier dans le Nord constantinois à partir de septembre1959, et qui a relaté son expérience dans un livre, Les Egorgeurs. "Cela faisait partie de nos "avantages" et était considéré en quelque sorte comme un dû. On ne se posait aucune question morale sur ce sujet. La mentalité qui régnait, c’est que, d’abord, il s’agissait de femmes et, ensuite, de femmes arabes, alors vous imaginez..." Sur la centaine d’hommes de son commando, "parmi lesquels des harkis redoutables", précise-t-il, une vingtaine profitait régulièrement des occasions offertes par les opérations de contrôle ou de ratissage. A l’exception de deux ou trois, les autres se taisaient, même si ces violences les mettaient mal à l’aise. La peur d’être accusé de soutenir le Front de libération nationale (FLN) en s’opposant à ces pratiques était si vive que le mutisme était la règle."
Rédigé par : Fille de JJ | 23 janvier 2016 à 11:11
A Fille de JJ:
Tout à fait d'accord avec toi, FJJ, sur 99 % de tes deux commentaires.
Je connais un peu l'histoire de Clémentine Autin et son combat. En cela je la respecte.
Le problème est qu'elle est avant tout une responsable politique de haut niveau et que sa parole influence celles et ceux qui partagent son opinion et bien d'autres.
Or, donner l'impression de ne pas oser incriminer des malfaiteurs sous prétexte de leur couleur de peau ou de leurs croyances est irresponsable.
Enfin, c'est ce que je pense.....Et si je le pense c'est parce que cette attitude dessert l'ensemble de celles et ceux ayant les mêmes origines.
Rédigé par : GB | 23 janvier 2016 à 15:16
A 10h47 les hommes aussi paient beaucoup en temps de guerre...je sais de quoi je parle.
Rédigé par : Delplancq | 23 janvier 2016 à 16:08
Oui tu as raison mais ce n'est pas la même souffrance. Pour ne pas dire le même sujet. Cela dit, sois en assuré, je ne minimise pas les souffrances que tu as connues en Algérie.
Rédigé par : GB | 23 janvier 2016 à 16:44
Moi non plus je ne comprends pas la parole de Clementine Autain. Et disant cela je condamne pour autant sans réserve les violeurs de tous les genres.
Rédigé par : anonyme | 23 janvier 2016 à 18:27
Le commentaire de 16h50 n'est pas validé. Je suis mille fois d'accord avec vous mais la conclusion peut paraître diffamatoire.
Rédigé par : GB | 23 janvier 2016 à 18:32
Lisez c drole
http://resistancerepublicaine.eu/2016/01/15/clementine-autain-a-abandonne-le-feminisme-pour-le-cancrisme/
Rédigé par : anonyme | 23 janvier 2016 à 19:37
Peut être faut il- lire Clémentine, victime d'un viol à l'âge de 23 ans? On ne peut la soupçonner de défendre un seul violeur . Aucune femme violée, jamais ne défendra un seul violeur, jamais. Qu'il soit français, syrien, juif, chrétien ou musulman... jamais et aucun.C'est ainsi.
Par contre, intellectuelle, elle peut, malgré la cicatrice indélébile du viol, se distancier et raisonner sur le racisme. Je pense, que maladroitement sans doute, c'est ce qu'elle a fait. Je la suis totalement.
"Pour Clémentine Autain, victime elle-même à 23 ans d un viol sous la menace d une arme blanche, l'affaire DSK « raconte quelque chose de profond sur nos représentations. » Et d'abord la banalisation de l'agression sexuelle dans une société où les normes restent celles des hommes blancs, bourgeois, puissants. Société française, fonctionnant toujours sur le mode patriarcal, le mode des classes, des clans, historiquement héritière du droit de cuissage. Saisissons cette sinistre affaire, s écrie l'auteure, pour briser l'omerta qui pèse sur le viol, un viol a lieu tous les quarts d'heure en France - mais aussi sur la parole des femmes, trop souvent suspecte, face à ces comportements insultants au regard du désir librement consenti, exercé."
Rédigé par : Fille de JJ | 23 janvier 2016 à 20:06
a 19h37 c'est un peu lourd
Rédigé par : anonyme | 23 janvier 2016 à 22:20