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29 mai 2015

Commentaires

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A G.B : "Les écoles normales primaires étaient à cette époque de véritables séminaires, mais l'étude de la théologie y était remplacée par des cours d'anticléricalisme.
On laissait entendre à ces jeunes gens que l'Eglise n'avait jamais été rien d'autre qu'un instrument d'oppression, et que le but et la tâche des prêtres, c'était de nouer sous les yeux du peuple le noir bandeau de l'ignorance, tout en lui chantant des fables, infernales ou paradisiaques.
La mauvaise foi des "curés" était d'ailleurs prouvée par l'usage du latin, langue mystérieuse, et qui avait, pour les fidèles ignorants, la vertu perfide des formules magiques.
La Papauté était dignement représentée par les deux Borgia, et les rois n'étaient pas mieux traités que les papes : ces tyrans libidineux ne s'occupaient guère que de leurs concubines, quand ils ne jouaient pas au bilboquet; pendant ce temps, leurs "suppôts" percevaient des impôts écrasants, qui atteignaient jusqu'à dix pour cent des revenus de la nation.

C'est-à-dire que les cours d'histoire étaient élégamment truqués dans le sens de la vérité républicaine .
Je n'en fais pas grief à la République : tous les manuels d'histoire du monde n'ont jamais été que des livrets de propagande au service des gouvernements.

Les normaliens frais émoulus étaient donc persuadés que la grande révolution avait été une époque idyllique, l'âge d'or de la générosité et de la fraternité poussée jusqu'à la tendresse : en somme une explosion de bonté.

Je ne sais pas comment on avait pu leur exposer-sans attirer leur attention- que ces anges laïques, après vingt mille assassinats suivis de vol, s'étaient entre-guillotinés eux-mêmes. "
Marcel Pagnol, dans " la Gloire de mon Père"

A 18h01, tout d'abord, merci de votre contribution à ce blog. Mais là, vous parlez d'une époque que je n'ai pas connue. Jamais "de mon temps", je n'ai entendu de tels propos, je vous le garantis.

Toujours à 18h20, je pense que les excès d'une époque suscitent celles de la suivante. " Les hussards de la République" suivaient l'époque de l'école majoritairement privée qui ne manquait pas, elle, de conditionner les esprits dans un autre sens.

C'est vrai que ma mère et mon père gardent de l'école privée où ils étaient scolarisés, très peu de temps, car très pauvres, des souvenirs tristes: histoires édifiantes de diables et diablesses qui les brûleraient en enfer, de soutien actif à Pétain, de petites filles méchantes et à punir dont les soeurs plongeaient la tête dans une bassine d'eau froide, dehors, devant toute l'école... de l'éducation religieuse rabâchée, rabâchée...
Ils ont sans hésiter choisi pour leurs enfants, l'école publique.
Avec les derniers hussards noirs de la République qui m'ont élevée, donner le goût de lire, autre chose que les missels. Beaux souvenirs et grande tolérance.Merci à eux mille fois.
Mes enfants sont allés à l'école publique, à mon avis la seule école libre, émancipatrice, ouverte à tous, sans distinction d'origine ou de religion. Je ne le regrette pas.
Quand aux meurtres, assassinats, soumissions commis au nom de la religion, c'est une autre histoire, malheureuse et longue histoire.

Oh , Fille de JJ, vous avez sans doute connu des instituteurs laïques, militants, hommes et femmes de gauche, tous syndiqués mais je serais fort étonné que vous ayez connu en classe un hussard de la République, à moins que vous soyez très très âgée.....Même moi qui ai un certain âge pour ne pas dire un âge certain, je n'ai pas connu cette génération d'instituteurs.

WIKIPEDIA: Hussard noir est le surnom donné aux instituteurs publics sous la IIIe République après le vote des lois scolaires dites « Lois Jules Ferry » et le vote de la Loi de séparation des Églises et de l'État en 1905.

Je parlais évidemment de leurs héritiers, de leur esprit... d'une école où chacun, chacune était reconnu(e) pour son mérite et nom par par sa naissance,sa religion, son origine sociale ou sa couleur de peau. Chacune, chacun, selon son mérite donc.L'égalité républicaine donc. L'école conçue aussi comme ascenseur social.

A G.B :
Avant les "hussards noirs" de la République ( Pagnol reprend cette expression ), avant Jules Ferry, il y a eu - au moins ! - François Guizot.
C'est lui qui, dès 1833, soit bien avant Jules Ferry, qui crée l'obligation pour chaque commune d'ouvrir une école primaire, qui élève les instituteurs au rang de fonctionnaires publics, qui organise le recrutement et la formation d'enseignants compétents dans des écoles normales.
Mais il ne pousse pas sa réforme dans le secondaire, et sera injustement occulté dans la mémoire collective par Jules Ferry, qui généralisera sa réforme cinquante ans plus tard.

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