Les militants de l’Alliance Républicaine n’ont pas terminé leur travail sur ce thème. Pour autant, ils sont unanimes pour ce qui concerne le rôle et la philosophie de ces instances. Il leur reste à se prononcer sur leur constitution.
1) Le rôle de ces instances, nous l’avons vu hier, est très large. Les conseils de quartiers peuvent tout aussi bien s’exprimer sur le budget de la ville que sur les modalités de traitement de la pollution canine. En fait, il leur appartient de déterminer les sujets sur lesquels ils veulent travailler. L’Alliance Républicaine est très claire : En aucun cas, l’ordre du jour d’une réunion ne doit être fixé par le Maire. Bien entendu, les élus ont la possibilité de proposer des questions à étudier, mais ils n’ont pas sur ce point l’exclusivité.
2) Ces conseils doivent être utiles aux citoyens, mais également aux élus.
Tout d’abord aux citoyens.
Nous l’avons vu hier, ces instances doivent être un formidable outil d’échange pour les citoyens entre eux, mais également en direction de la municipalité. La communication directe permet en effet une démarche constructive, et très souvent, elle évite les malentendus et de fait, des conflits inutiles.
Ensuite, aux élus.
Le fait de se ressourcer en prise directe avec la population peut et doit permettre aux élus de garder pied avec la réalité. Encore faut-il que ces conseils ne soient pas réduits à un simple gadget permettant de se donner bonne conscience. Ils ne doivent en aucun cas être une assemblée « faire-valoir » du maire et de ses adjoints. Ils doivent parfois avoir la possibilité de contester. Ils devraient même, à l’occasion, représenter une forme de contre pouvoir. Si les élus osaient entreprendre cette démarche, ils y gagneraient beaucoup. Rien n’est pire en effet pour les politiques que de n’entendre en permanence : « Vous avez raison ».
3) Leur constitution.
Nous avons la conviction que pour être réellement utiles, les conseils de quartiers devraient être constitués de la façon la plus démocratique possible.
Il convient donc de mettre en place des modalités permettant à ses conseils de représenter fidèlement la population de la cité…..Et ce, sans aucune exclusive !
Nous sommes preneurs de toutes vos suggestions. Nous remercions par avance les visiteurs de ce blog qui souhaiteraient enrichir notre réflexion. Nous pouvons exploiter vos commentaires, mais nous serions heureux de faire figurer en « article », une ou plusieurs de vos interventions.
Merci d’avance .
Bonjour,
Vous ouvrez là une rubrique intéressante. Comment développer la démocratie participative sans réduire le rôle des élus et du conseil municipal, seuls légitimes suite à l'élection ? Définir qui, fait, quoi. L'échange, la communication transparente avec la population est une démarche permanente, un processus. Il est nécessaire d'organiser d'abord convenablement la communication municipale en s'appuyant sur ce que la loi préconise. L'information du citoyen, un droit d'expression de l'opposition, ... Les moyens de communication actuels bien utilisés doivent être utilisés. Ainsi, un site municipal bien conçu doit servir à présenter de façon didactique le budget de la commune et son évolution, les priorités de l'équipe dirigeante. Aujourd'hui, combien de citoyens savent décrypter un budget municipal ? très peu. Des communes font l'effort de présenter sur leur site internet des diaporamas commentés qui permettent à tous de comprendre l'évolution budgétaire de la commune , les priorités financières, etc ... (Voir la ville de Lens par exemple). Les citoyens impliqués, familiarisés à la "culture municipale" peuvent, ainsi, s'impliquer, devenir acteurs, contributeurs. Ainsi, les conseils de quartier, comme d'autres formes d'échanges directes avec la population peuvent se mettent en place de façon CONSTRUCTIVE. L'élu développant le dialogue permanent, ne craint plus de rencontrer sa population. On développe, par conséquent, l'aide à la décision... mais pas la co-décision. L'élu, le conseil municipal ont la responsabilité des urnes pour trancher, décider.
Ainsi, la composition d'un conseil de quartier ne doit pas être un enjeu politique. Une équipe municipale qui a un projet, qui le fait connaître, qui le met en oeuvre, qui en débat avec l'opposition, qui rend compte régulièrement de l'état des réalisations n'a rien à craindre de rencontrer la population, de la consulter, de recueillir son avis. Au contraire, cet échange ne peut qu'enrichir les projets. Un conseil de quartier peut donc, dans ce cadre, décliner des projets globaux, les adapter aux réalités de chaque secteur de la commune. Enfin, quand la concertation est devenue une habitude, le climat serein, le conseil de quartier n'est plus seulement une chambre de revendications, une tribune pour les "grincheux", mais un vrai lieu de dialogue, de co-construction. Voilà ce que doit être la démocratie participative, selon mon modeste regard. Une DEMARCHE DE DIALOGUE PERMANENTE avant-tout. Il faut donc du temps, de la volonté de dialogue et de transparence. La démocratie ne doit pas se limiter tous les 6 ans à demander aux électeurs de voter pour nous sans savoir ce qu'on propose et ce qu'on va faire.
Rédigé par : Démocratie participative | 18 janvier 2009 à 16:28
tout a fait d accord avec ce texte il faut un vrai dialogue entre les conseillers de quartiers et les elus chaque citoyen doit pouvoir s investir ds son quartier car ds ses conseils de quartier tout est decide sans concertation on reunit les habitant une fois que la majorite municipale a deja pris sa decision les conseiller de quartiers sont pris pour des idiots
Rédigé par : vincent | 18 janvier 2009 à 17:35
Voilà un thème de réflexion intéressant.Le Comité de quartier sera ou ne sera pas le lieu d'expression privilégié pour ceux et celles qui souhaitent apporter leur contribution à l'amélioration du cadre de vie immédiat.Un sujet d'actualité: le revêtement de la chaussée devant la poste, ça intéresse qui de savoir quand celle-ci s'éfondrera. Qu'en pense l'adjoint délégué de ce quartier? Quelle information rassurante donnera-t-il aux habitants?
N'y a t-il pas un moyen d'assurer une plus grande fluidification des pics de circulation? Que fait-on de la voie de contournement prévue depuis des décénies, transsformée en parking actuellemenT; Sans polémique,il y a du grain à moudre dans les quartiers.Bravo d'aborder ce sujet. L'AR semble s'intéresser des préoccupations journalières des habitants de cette ville.
Rédigé par : Intéressé. | 18 janvier 2009 à 18:22
La démocratie participative ce n'est pas uniquement (et loin de là) les comités (ou conseils) de quartiers.
C'est en fait toute occasion d'écouter les citoyens, les entendre et échanger avec eux.
Par exemple:
- les permanences d'élus
- les conseils de Jeunes
- les conseils d'Anciens (ou de Sages)
- les conseils de développement (rassemblant les forces vives de la cité)
- les réunions de "préaux": improvisées souvent
- toutes les manifestations auxquelles assistent les élus (inaugurations, AG, compétitions sportives...)
- les commissions extramunicipales (à systématiser)
- exploitation de tous les courriers adressés au Maire (ils le sont tous, en principe)
- etc...
Mais il y a une condition pour que cela soit efficace: il faut une organisation rigoureuse.
Cela signifie:
- des compte-rendus de ce que chaque élu a recueilli comme proposition ou impression.
- des suivis systématiques de toutes les demandes
- des rencontres sur certaines demandes ou propositions.
Dans ce cadre, les conseils de quartier doivent alors être autre chose que ce lieu d'échanges auquel on les restreint habituellement.
Ils doivent être un lieu ou la municipalité présente le bilan de l'année écoulée, son budget pour l'année suivante et ses projets municipaux et ceux du quartier (cela signifie, rien que pour cela, au moins 2 réunions par an). Ces conseils de quartier doivent être ouverts à tous.
Dans un deuxième temps, après que la pédagogie, l'information et la formation des citoyens aient été assurées (par tous les échanges précités, mais pas uniquement), on peut (on doit) avoir une institutionnalisation de ces conseils certes, mais sans oublier que tous les citoyens intéressés doivent continuer à pouvoir participer. Dans ce deuxième temps, on doit envisager l'attribution de budgets de proximité ( réparations, entretien d'urgence... et dont le champs de compétences, avec le temps, peut s'élargir) à gérer par les habitants du quartier. Toujours dans ce deuxième temps, les quartiers peuvent participer à l'élaboration du budget de la ville (voir les expériences, déjà assez anciennes, de budget participatif de la ville de Porto Alegre, au Brésil).
En bref: écouter, informer, former, faire participer. Sachant que la décision est toujours in fine, du ressort des élus. Pour ces derniers, les avantages sont énormes: légitimation de leur rôle, formation pour partager les connaissances, valorisation de leur fonctions...
Bien entendu, il faut une organisation spécifique en mairie pour coordonner tout cela.
On aura bien compris qu'ainsi on fait vraiment de la politique et que les citoyens sont vraiment...des citoyens.
Nous n'inventons rien: le forum romain a existé il y a plus de 2000 ans...
Il y aurait encore tant de choses à dire sur ce sujet, qui est le cœur même de la démocratie.
Rêvons?
Rédigé par : Alain Alpern | 19 janvier 2009 à 09:23
A Alain Alpern.
Bien entendu, la démocratie participative ne peut se résumer à une réunion trimestrielle. C'est tout un état d'esprit. Sauf contre ordre de ta part, je mettrai ton commentaire en article prochainement;
Rédigé par : Georges Bouquillon | 19 janvier 2009 à 10:18
A "Démocratie participative":Je suis tout à fait d'accord aves vous. L'enjeu ne doit pas être politique. Mais comment faire pour constituer de comités où toutes les sensiblités soient réunies car si ce n'est pas le cas,il y a frustration. Pour être clair, je connais des élus à la citoyenneté qui ont essayé d'inventer des systèmes écartant des proches du FN. Personnellement, je pense que c'est une grosse erreur.
Rédigé par : Georges Bouquillon | 19 janvier 2009 à 17:43
J ai moi meme remis dans l urne il y a quelques mois,mon bulletin pour participer aux réunions de quartiers.N ayant toujours pas eu de réponse,ni d appel,serait il possible que mon appartenance a l AR m empeche de participer aux reunions.Je pense qu un exemple de se genre c est deja produit par le passé,vous feriez bien de le rappeller dans votre commentaire.
Rédigé par : white-tiger | 19 janvier 2009 à 18:28