Messieurs, vous faites régulièrement appel au sens des responsabilités des Français en matière de gestion financière. Les plus démunis eux-mêmes sont souvent les cibles d'action de contrôle pour des 'fraudes aux prestations sociales'. Il paraît que nous devons tous contribuer à l'effort national en matière d'économie et de gestion raisonnée des deniers publics. Dès lors, il semble complètement immoral, voire déraisonnable, qu'une personne comme Mme Agnès Saal, récemment mise à pied de sa fonction à la tête de l'INA pour avoir utilisé l'argent public pour des dépenses personnelles dont les montants laissent songeurs la plupart de vos concitoyens, retrouve un emploi au sein de la fonction publique. Il semble que le poste auquel elle vient d'accéder au sein du Ministère de la Culture ait été créé pour elle. Pensez-vous qu'il s'agisse d'un exemple à nous adresser, notamment à tous ceux, jeunes et moins jeunes, qui peinent à trouver un emploi dans un contexte 'normal', j'entends par là non-protégé par un quelconque statut ? Pensez-vous être crédibles avec votre discours sur la rigueur, la probité, l'exemplarité tant que des fonctionnaires ou des élus continuent d'exercer des fonctions publiques après de tels comportements ? Nous vous demandons donc de congédier Mme Agnès Saal de la fonction publique pour manquement éthique grave, et nous souhaitons évidemment qu'il en soit de même pour tout fonctionnaire ou élu pris à taper dans la caisse pour ses dépenses personnelles. Le dégoût qu'inspire de tels actes - et surtout l'impunité dont bénéficient ceux qui les commettent - discrédite complètement l'action publique et politique. Les sanctions qui frappent tous vos concitoyens en cas de manquement doivent s'appliquer à tous, dans les mêmes conditions.
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