Il est toujours intéressant d’aller aux sources.
A cet effet, je vous invite à visiter le site : http://marinelepen2012.fr
On y trouve, en autre, le projet de la candidate pour l’école.
Ce qui suit est un copié collé d’une phrase de ce projet.
« . Il faut donc en revenir à ce principe simple : à l’école tout le monde n’est pas au même niveau ».
A elle seule, cette phrase résume la pensée fondamentale du Front National.
Evidemment, si l’on choisit au hasard 10 élèves d’une classe d’école primaire et que l’on leur fait subir une batterie de tests, l’on trouvera forcément des différences parfois très importantes de résultats. Et si l’on prend le problème par le petit bout de la lorgnette, l’on sera tenté de donner raison à Marine Le Pen.
Mais dans la plupart des cas, le problème est autrement plus complexe.
Accepter comme principe, le fait que les enfants ne sont pas tous du même niveau, comme le fait Marine Le Pen, c’est occulter complètement qu’ils ne bénéficient pas, hors de l’école, des mêmes conditions socio culturelles et socio éducatives.
Il n’échappe à personne qu’un fils d’enseignant ou de médecin, vivant dans un quartier « résidentiel », réussit la plupart du temps mieux que le jeune beur partageant sa chambre avec trois de ses frères dans la banlieue parisienne.
Poser comme postulat le principe d’inégalité entre les élèves comme le font les pédagogues frontistes, c’est accepter que ces inégalités perdurent, voire s’amplifient, et c’est bien là le cœur de nos divergences avec la pensée frontiste.
L’école de la République doit tout mettre en œuvre pour que justement, ces différences liées à l’environnement soient supprimées, au pire largement diminuées.
Nombreux sont d’ailleurs les pédagogues prônant une pédagogie inégalitaire (au profit des plus « en difficulté ») pour diminuer, voire supprimer les effets des inégalités sociales.
L’acceptation des différences entre les élèves et la mise en place d’une pédagogie à deux niveaux c'est tout simplement le retour à l' enseignement élitiste……les enfants moins « favorisés» auront toutes les chances d’être orientés vers un enseignement où « l’apprentissage à 14 ans sera rétabli » (cela aussi est un copié collé).
C’est ce que ce passait autrefois, lorsqu’après le CM2, l’on passait l’examen d’entrée en 6ème, classes des " bons élèves" destinés au cycle long, les autres passant le certificat d’études à 14 ans, avant dans le meilleur des cas, d’apprendre un métier.
Dans ce programme, on lit également :
« L’école doit être un sanctuaire, mettant à l’abri des modes et des lubies l’exigence de transmission des savoirs, des connaissances et du goût de l’effort. Les méthodes et l’état d’esprit pédagogistes n’y ont plus leur place. »
En clair, les réflexions, visant à améliorer la qualité de la pédagogie à l’école n’ont plus lieu d’être. Les futurs enseignants utiliseront des méthodes, hors desquelles tout sera banni. Exemple : la méthode syllabique pour la lecture.
Cette conception de la pédagogie, outre le fait qu’elle ne prend pas en compte la réalité selon laquelle l’enfant du 21ème siècle est soumis à des sollicitations radicalement différentes de ceux du 19 ème siècle est profondément conservatrice.
L’école que propose Marine Le Pen est une école qui n’atténuera pas les différences sociales, pire elle les accentuera.
C’est une école éminemment élitiste et conservatrice.
GB.
elitiste c'est quoi?
Rédigé par : Conservateur | 25 mars 2012 à 15:24
Elitisme comme élite.
Qui favorise les élites....les plus favorisés.
Rédigé par : GB | 25 mars 2012 à 15:40