Le litre de super à 2 €, c’est pour bientôt si l’on en croit le PDG de Total.
Après l’augmentation du gaz de 20 % en un an, la poussée des tarifs de l’électricité et la flambée des coûts des matières premières, c’est donc une nouvelle mauvaise nouvelle pour le portefeuille des ménages français qui vient de tomber.
Avec du recul, on ricane jaune quand on se souvient des promesses électorales du candidat Sarkozy en 2007. Lui, qui s’autoproclamait président du pouvoir d’achat, s’était alors fait élire sur des slogans tels que : « Travailler plus pour gagner plus », « moins de fonctionnaires mais mieux payés », « plus de concurrence pour des prix moins élevés ». No comment…
Certes, il y a eu une crise, mais on sait que celles-ci sont inhérentes à l’économie de marché et donc inévitables. Alors, autant les envisager lorsque l'on élabore son programme électoral plutôt que miser sur une hypothétique croissance linéaire et continue. ça évitera aux électeurs bernés de lourdes désillusions...
Le plus désespérant dans cette flambée des prix, c’est bien l’impuissance des gouvernements à influer sur l’économie en général. Le libéralisme à outrance, la mondialisation ont condamné les pouvoirs publics à être spectateurs, à subir les événements.
S’il est donc un souhait à formuler pour les années à venir, c’est un retour à plus d’Etat, à moins de libéralisme, à plus de réglementation, car on le voit bien, les marchés, qu’ils soient réels ou financiers, ne s’auto régulent pas ou alors ils le font très mal. On le sait, leur seul logique est le profit et pas le bien commun. Et quand profit il y a, il est souvent très mal redistribué par la suite.
Que les citoyens, à travers leurs représentants, retrouvent le pouvoir d’influer sur l’économie, voilà pour nous un enjeu fondamental du prochain scrutin présidentiel.
Inutile de vous dire que le président actuel, chantre du libéralisme, ne nous paraît pas le plus à même de satisfaire cette exigence.
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