Contrainte par la loi sur le cumul des mandats d’abandonner l’un de ses trois postes d’élue, M. Le Pen a donc choisi de démissionner de celui de conseillère municipale d’Hénin-Beaumont.
Nous y voyons là un geste symbolique.
Symbolique tout d’abord car il démontre bien qu’à Hénin-Beaumont, une page s’est tournée en 2009. La gabegie Dalongevillienne a cessé et a laissé place à une gestion saine et rigoureuse des deniers publics. N’ayant plus grand chose à dénoncer, M. Le Pen, du haut de son nouveau statut de présidente du FN, s’imaginait sans doute mal faire de la figuration à chaque conseil municipal. On peut la comprendre.
Symbolique également de part la justification qu’elle en a donné. En affirmant qu’elle n’était pas venue à Hénin-Beaumont en 2007 pour se retrouver dans l’opposition mais pour être dans la majorité et qu’elle se sentait plus utile au parlement européen - où elle ne siège que très rarement, paraît- il – que dans l’opposition à Hénin-Beaumont, M. Le Pen a envoyé un drôle de message à ses électeurs en vue de 2014. Nous estimons que son départ risque de coûter cher électoralement à S. Briois. La notoriété et la stature nationale de M. Le Pen ayant, sans aucun doute, séduit nombreux de nos concitoyens. Sans elle, la partie sera, on peut le penser, plus difficile pour les frontistes locaux.
Symbolique, enfin, car ce départ démontre que M. Le Pen avait bien plus besoin des Héninois que le contraire. Il apparaît clair, aujourd’hui, qu’arrivée à ses fins, à savoir la présidence de son parti, grâce à son très fort score électoral de 2009, et n’ayant plus rien à attendre de notre ville, elle se détourne désormais des électeurs héninois à qui elle doit tant pourtant. Conserver son poste dans l’opposition frontiste municipale aurait été un acte très fort de reconnaissance envers les électeurs qui lui ont fait confiance. Visiblement, ces considérations n’ont guère ému M. Le Pen…
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