Personnellement, lorsque je vais boire un verre quelque part, une fois par semaine , je préfère rester debout près du bar. C'est moins confortable que la position assise mais cela permet de participer aux conversations, je l'ai déjà dit par ailleurs. Hier, je reçois un appel téléphonique de Marcel: " Salut Georges, je ne te vois jamais! Tu fais la gueule ? Ce soir je fais une soirée Beaujolais, je compte sur toi " Marcel ( J'ai changé son nom, vous verrez pourquoi par la suite) est patron d'un estaminet dans une ville voisine. "Viens à 18 heures OK ? " me dit-il.
Vers 18h15, Marcel m'embrasse ( C'est devenu une habitude chez les hommes) et me présente à des clients d'abords fort sympathiques . Tous trois son âgés entre quarante et cinquante ans et chefs de petites entreprises. Appelons ces trois clients : Jacques, Jean et Jules. Ne les connaissant ni d' Ève ni d' Adam, je me garde bien d'entamer la conversation et me contente d'' écouter.
Au départ, ce sont des banalités. Puis, inévitablement la question du terrorisme surgit. Bien entendu, je n'ai pas retenu, par cœur le contenu , mais je le résume en m'efforçant de lui rester fidèle.
Jacques: Alors ? Çà continue ? Maintenant c'est le Mali ?
Jean : C'est bien fait pour la gueule d' Hollande. il n'avait qu'à pas se mêler de leurs affaires et aller faire la guerre là bas. De quoi se mêle -t- ce connard ?
Jacques: Oui c'est comme la Syrie on a rien à foutre dans ce pays de merde . Ils n'ont qu'à se démerder entre eux.
Jean: pff ! de toute façon ce sont des sales "bougn....." On est complètement envahis".
Jacques : Dans 10 ans on ne sera plus chez nous.
A ce stade de la conversation que j'ai évidemment résumée, le troisième larron, Jules, qui jusque là n'avait encore rien dit intervint:
Jules: Je ne vois plus qu'une seule solution, faire comme les amerloques , il faut leur balancer une bombe atomique sur la gueule.
Ces trois messieurs, je l'ai déjà dit, sont chefs de petites entreprises. Si l'on avait pas abordé ce sujet de conversation, je suis sûr que je les aurais trouvés fort sympathiques. D'habitude, je m'introduis dans la conversation, mais là il y avait trop à dire et me suis tu. Le premier Beaujolais m'ayant été offert, j'ai payé une tournée, les ai salués et pris le chemin du retour, sans oublier d'embrasser mon ami Marcel.
En conclusion, revenons à Hénin Beaumont. Je persiste à croire que la progression du Front national n'est pas dûe à l'immigration ( 3,5 % seulement de la population).......Pour autant, bien que cette conversation ait eu lieu "hors les murs", nier que dans notre secteur le racisme est profondément ancré relèverait de l' angélisme absolu. Bien entendu, il ne faut pas généraliser, fort heureusement !
PS: Suite à un commentaire validé sous l'article d'hier, je tiens à apporter le précision suivante: Les visiteurs de ce blog peuvent parfaitement mentionner " anonyme" sous réserve qu'ils mettent une adresse mail sincère et vérifiable.
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Emmanuel Poudopsammic Belle anecdote, dans le milieu du bâtiment où je bosse ce type de conversation est courant hélas ! Problème d'ouverture d'esprit et de petit confort matérialiste égoïste...
J’aime · Répondre · 1 · 21 novembre, 16:41 · Modifié
Grand'Pat Patoche
Grand'Pat Patoche sacré marcel , il nous aura fait ch... jusqu"au bout , celui-là !!!!!!
J’aime · Répondre · 21 novembre, 18:15
Cathy Greving
Cathy Greving A part ça, comment est le Beaujolais nouveau cette année, mes papilles n'ont hélas pas encore eu souvenir d'en faire part à ma mémoire ni de le partager avec mes amis ?
J’aime · Répondre · 21 novembre, 20:54
Georges Bouquillon
Georges Bouquillon Excellent Cathy
Rédigé par : GB | 23 novembre 2015 à 10:21