Il faut dire que Jean Pierre Chevènement n'était pas n'importe qui. En 1966, il avait fondé le Ceres,( Centre d'études de recherche et d' éducation socialiste). Lors de la création du Parti Socialiste, en 1971, au congrès d' Epinay, ce mouvement s'imposa comme une incontournable tendance, se situant clairement à l'aile gauche de ce parti.Jean Pierre Chevènement avait compris depuis longtemps, que jamais la gauche ne parviendrait au pouvoir sans une alliance avec les autres partis de gauche, notamment le parti communiste qui pesait lourd à l'époque. Lors de ce congrès, il apporta son soutien à François Mitterrand, soutien si déterminant que celui ci devint le leader du PS en qualité de secrétaire général. Mitterrand voua ensuite à Jean Pierre Chevènement, jusqu'à sa mort, une reconnaissance sans faille.
En 1974,cela faisait longtemps, déjà, que je m’intéressais aux idées du Ceres et à l'issue de cette conférence, c'est sans hésitation que je me suis dirigé vers la table des "responsables" pour " franchir le pas" et m'encarter. Encarté, c'est une chose, militant c'en est une autre. De 1974 à 1983, à Liévin puis à Hénin Beaumont, je me contentais de payer mes cotisations, et d'aller aux réunions. Il faut dire qu'à l'époque, ces deux sections étaient riches de plusieurs centaines d'adhérents et que personne n'attendait après moi pour faire vivre le socialisme dans sa ville.
Pour autant, au sein du PS, c'était clairement derrière Chevènement et le Ceres que je me situais. Au niveau départemental, Jean Marie Alexandre que j'avais connu au lycée était déjà le leader de ce mouvement. En dépit de ce que certains ont pu dire sur mes relations avec JMA, nos chemins ne se sont jamais séparés. Un autre camarade héninois suivait exactement la même démarche en la personne de Jacques Boutillier, homme intègre , responsable syndicaliste CFDT.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.