Lors du dernier conseil municipal, Monsieur Briois m'a allusivement reproché d'être un spécialiste des contorsions politiques. "Contorsion", c'est exactement le mot qu'il a utilisé ne regardant en ma direction.
Alors je vais lui rafraîchir la mémoire.
En Octobre 2000, alors que j'étais adjoint à la culture, j'ai informé le maire de l'époque que je ne serais pas sur sa liste en Avril 2001. Je ne l'ai pas fait pour des raisons affectives, ni carriéristes. (à cette époque, un sondage le donnait Monsieur Darchicourt largement gagnant). Je l'ai fait car nous avions un désaccord politique.
En décembre 2002, Monsieur Dalongeville et moi, étions également en désaccord politique. Je lui ai adressé ma lettre de démission du groupe. S'en suivit un retrait de délégation .Je fus le seul dans ce cas là. Plus tard, Monsieur Bureau et ses amis verts m'ont courageusement suivi. Si j'avais été un contorsionniste, je me serais dispensé de dire au maire de l'époque ce désaccord. Comme d'autres, j'aurais très bien pu mener une vie paisible d'adjoint à la culture poste éminemment prestigieux, s'il en est. Ensuite, de 2002 à 2009, je n'ai eu de cesse de le combattre politiquement. Je dis bien "politiquement", car je ne m'en suis jamais pris à sa personne. Lorsqu'il m'arrivait de le rencontrer,je le saluais respectueusement et je dois reconnaître la réciprocité. Aujourd'hui, je constate que certains, qui n'ont pas levé le petit doigt contre Monsieur Dalongeville ,l'ancien maire,se sont déplacés 3 ou 4 fois au tribunal pour se délecter d'un spectacle qui ne fait honneur à personne. Je ne parle pas de ceux qui s'y sont rendus tous les jours. Quant à moi, ayant le sentiment d'avoir accompli mon devoir, je vis les choses relatives à ce sujet, avec sérénité. Monsieur Dalongeville a déjà été incarcéré huit mois, ce qui n'est pas rien. Il appartient à la justice de trancher et les aboiements de certains, chevaliers blancs de la dernière heure, ne changeront rien à l'affaire. La justice fera son travail, en attendant, j'attends le verdict sans passion ni haine. S'il m'arrivait de croiser l' ancien maire en ville, je lui dirai "bonjour", sans vérifier auparavant, comme d'autres, s il n'existe pas des regards indiscrets.
Depuis 2012, c'est peu de le dire, il existe quelques désaccords quant à la gouvernance de la ville entre Monsieur le Maire et moi. Pour autant, je me suis toujours efforcé, en public, de manifester, à son égard, le respect des règles de bienséance, ( non basées sur l'affectif, mais sur les réalités politiques) . J'aurais apprécié la réciproque.
Pour conclure, Monsieur Briois, j'estime que lors de mon modeste parcours politique, je me suis comporté conformément à mes convictions.
Je ne peux pas en dire autant de vous, qui avez tant de mal à concilier le désir de donner une image d'homme paisible avec la nécessité de véhiculer vos valeurs. A cet égard, je condamne sans la moindre ambiguïté la vision qui est vôtre de l'immigration. Outre la fait qu'elle est totalement inapplicable et irréaliste, elle est dangereuse car elle suscite un sentiment de rejet éminemment condamnable. Les immigrés sont des êtres humains comme vous et moi. ils sont en grande souffrance, et ce n'est sûrement pas de gaieté de coeur qu'is ont quitté leurs racines. Je vous invite également à réfléchir sur une autre catégorie d'immigrés ( je devrais plutôt dire "émigrés"), je pense à ceux, qui, lors des grandes époques de colonisations sont allés s'installer ailleurs pour y faire fortune en se donnant bonne conscience parce qu'ils allaient apporter le bonheur à des peuples qui ne demandaient rien. Cent cinquante ans plus tard, vous et moi, pouvons mesurer les conséquences catastrophiques au niveau mondial !
Voilà, Monsieur Briois, quand je vous croiserai sur un marché aux puces, je vous saluerai comme d'habitude et là encore sans me soucier si l'on me regarde ( comme d'autres).
Pour autant, je vous le dis, lors de la prochaine campagne électorale, je ne pratiquerai pas la contorsion, mais je ferai tout ce que je peux afin que vous ne parveniez pas à vos fins, car je pense que notre ville mérite d'être gouvernée par celles et ceux qui partagent des valeurs de véritable laïcité et de tolérance.
GB.
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