Au début de notre mandat, M. le Maire, j’ai soumis à votre prédécesseur, Daniel Duquenne, en tenant compte de ses grandes orientations, un projet politique culturel pour la ville d’Hénin-Beaumont ; projet qu’il a approuvé et fait validé par le Bureau municipal dans les 3 premiers mois de notre mandat, faisant ainsi de la réouverture du cinéma Espace Lumière la priorité de notre politique culturelle.
Je ne reviendrais plus sur les ambitions politiques de ce projet en termes d’accès à Culture pour tous, d’éducation à l’image, de redynamisation du centre ville, etc…
Reste que j’ai observé que rien n’est prévu à cet effet au chapitre des investissements cette année mis à part des frais d’étude. Ceci dit, pendant les 3 exercices précédents, les lignes étaient prévues mais, comme nous l’a dit M. l’adjoint aux finances en juillet lors d’un comité d’achat au sujet du cinéma : "ce n’est pas parce qu’une ligne est inscrite et votée qu’elle doit forcement être utilisée". Cela ne manque d’ailleurs pas de nous interroger sur l’ensemble des lignes sur lesquelles nous sommes interpellés aujourd'hui.
Voilà 3 ans qu’à chaque cérémonie de vœux M. le Maire, vous annoncez la réouverture du cinéma Espace Lumière, 3 ans qu’à chaque débat d’orientation budgétaire vous annoncez encore sa réouverture.
3 années donc que Mme Cécile Bailly et moi-même participons à des réunions qui, avec le recul, nous paraissent bien stériles à la vue de l’avancée technique du projet qui s’est étalée dans le temps de manière disproportionnée.
Lorsque je reprends nos notes, par exemple, je relis ce qu'un cadre nous disait à Mme Bailly et moi-même, en l'occurrence, une réouverture possible pour septembre 2011, puis plus tard, sur d’autres pages, pour fin 2011, puis encore plus tard pour 2012, finalement j’attends le jour où l’on m’annoncera 2015…
Alors vous me direz, il n’y est pour rien, bien évidemment ! L’administration ne peut endosser la responsabilité de l’immobilisme.
Voyez-vous ce que je regrette, ce n’est pas tant votre point de vue, qui visiblement, et nous l’aurons compris avec le temps, ne voit pas en cette réouverture un gage de progrès pour notre ville contrairement à mon groupe. Non, ce que je regrette, c’est que vous ayez pu nous faire travailler pendant 3 ans sur ce projet et d’avoir enchaîner les annonces et les promesses que nous-mêmes transmettions aux anciens employés du cinéma, aux enseignants et tout simplement aux habitants qui étaient dans l’attente, alors que assurément, rien n’avançait concrètement sur le plan technique si ce n’est les études qui, au lieu d’être faites dès la première année de notre mandat, ont été lancées sur 3 longues années pour être finalement poursuivies encore cette année.
Tout cela pour nous annoncer il y a 15 jours en Bureau Municipal que le projet du Cinéma ne se ferait pas. M.Bouquillon a eu raison de dire tout à l'heure qu’il faudra enregistrer les B.M. car, rebondissement aujourd’hui, vous nous dites en début de séance que « si le coût est compatible avec les capacités d’investissement de la ville alors, peut-être, le projet se réaliserait… ».
Soyez honnête, depuis 3 ans vous avez
finalement réussi à ralentir puis empêcher la réouverture car vous le savez
comme moi, la subvention pour la numérisation n’est plus possible, les délais
sont définitivement dépassés et la ville ne pourra déjà pas payer seule cette
numérisation.
Totalement désabusée par vos choix politiques dans le domaine de la Culture, je terminerai mon propos par une question : pourquoi votre commande politique de réouverture du cinéma n’a-t-elle pas été suivie d’effets ?
Madame Troy.
Il faut bien comprendre que dans cette ville d'Hénin-Beaumont où l'on marche cul par dessus tête depuis bien longtemps, il y a un maire qui est le directeur général des services et un adjoint qui est M. Binaisse.
Le maire prétend s'y connaître un peu en matière sportive: alors, il manage tout ce qui a trait à sa matière favorite; comme il n'y connaît rien en matière culturelle et que cela ne l'intéresse pas, eh bien il laisse filer la culture à veau l'eau.
C'est bien comme cela que ça se passe, non ?
Quant à la déontologie, alors là,pas de gros mots sil vous plait
Rédigé par : anonyme | 27 avril 2013 à 22:22