Nous vous invitons à lire le texte ci dessous. Comme il faut toujours citer ses sources, il s'agit d'un copié collé d'un aticle du blog de Mr Ribaut-Pasquelier.
GB.
LE FN et Roger Salengro.
01avr.2009 « Salengro aurait voté Front National » : non, ce slogan n’est pas un poisson d’avril.
Après avoir récemment récupéré Jean Jaurès, dont un candidat Front National nous dit qu’il aurait voté pour ce parti, le slogan est décliné par Marine Le Pen. Selon cette dernière, « Roger Salengro aurait voté Front National ».
La justification apportée est la suivante :
« Le 10 aout 1932, Roger Salengro, dirigeant et député actif de la SFIO faisait adopté la « loi Salengro » instaurant « la préférence nationale ».
A l’époque, Roger Salengro considérait qu’un pays qui avait 300 000 chômeurs n’avait pas besoin de travailleurs immigrés, que les Français se devaient de protéger leur marché du travail.
Aujourd’hui où ce sont des millions de nos compatriotes qui sont au chômage, Roger Salengro défendrait sa loi de manière plus justifiée encore.
La gauche, qui porte la responsabilité d’avoir abrogé la loi Salengro, a abandonné la défense des ouvriers et des travailleurs Français au bénéfice d’une immigration de plus en plus nombreuse et qui pèse lourdement sur les finances de la Nation »
Léger problème, cette fameuse « loi Salengro » de 1932… n’existe pas.
En réalité, en août 1931, le groupe socialiste, auquel Roger Salengro appartient, dépose une proposition de loi. Celle-ci souhaite interdire durant une période limitée l’entrée des étrangers en France, fixer un seuil maximal de 10% de travailleurs étrangers dans les entreprises et prévoit des amendes pour les patrons contrevenants.
Mais ce texte prévoit également un traitement égalitaire entre les ouvriers français et les ouvriers étrangers. Ainsi contient-il les dispositions suivantes :
« tout chef d’entreprise doit payer aux ouvriers étrangers qu’il emploie un salaire normal égal pour chaque profession, et dans chaque profession pour chaque catégorie d’ouvriers au taux couramment appliqué dans la ville ou la région où le travail est exécuté » ;
« les travailleurs étrangers admis à travailler en France percevront les secours de chômage dans les mêmes conditions que les travailleurs français ».
Voici des dispositions qui ne trouveront sans doute pas grâce aux yeux des militants du Front National.
La loi du 10 août 1932 évoquée par Marine Le Pen, est votée par le gouvernement du radical Herriot. Elle est présentée par Adolphe Landry, ministre du Travail. Son rapporteur est Louis Dumas. Roger Salengro n'est donc en rien concerné.
Cette loi fixe à 5%, dans certaines branches, les quotas de travailleurs étrangers. Les socialistes, qui n’appartiennent pas au gouvernement sont dans une situation délicate. Ils sont hostile à cette loi, votent car celle-ci ne prévoir l’égalité face au salaire et au chômage, mais ils se souviennent qu’ils avaient voulu fixer un quota plus important. Aussi s’abstiennent-ils lors du vote. La loi est donc adoptée par les voix réunies des radicaux et la droite.
Contrairement à ce que cette honteuse tentative de récupération laisse penser, loin d’avoir partagé les idées de l’extrême droite, Salengro en a été l’ennemi juré. C’est d’ailleurs elle qui est à l’origine de sa mort.
En effet, Salengro est nommé ministre de l’Intérieur dans le gouvernement du Front populaire. A ce titre, c’est lui qui signe les décrets de dissolution des ligues pris en application de la loi du 10 janvier 1936. Ce faisant, il s’est attiré la haine féroce de l’extrême droite.
A partir de juillet 1936, deux journaux d’extrême droite, l’Action Française, puis Gringoire lancent des accusations infondées sur le passé militaire de Salengro. Le ministre de l’Intérieur se voit reproché d’avoir déserté lors de la Première Guerre. Bien que Salengro explique qu’il a été fait prisonnier, rien n’y fait, la campagne de dénigrement se poursuit.
Fragilisé par ces calomnies, Salengro décide, lors d’un déplacement à Lille, sa ville natale, de mettre fin à ses jours.
non mr Bouquillon , vous ne serez pas le nouveau Salengro , je vous sais suffisamment résistant pour faire front à toutes les calomnies à votre encontre
Rédigé par : un ami qui vous veut du bien | 11 mars 2012 à 09:43