Un Français sur quatre n'a aucune idée du candidat pour qui il votera en mai 2012, rapporte une étude TNS Sofres publiée dimanche. Les prétendants à l'Elysée sont-ils trop peu attirants? Est-ce aux électeurs d'être moins exigeants? Sur LEXPRESS.fr, le sujet divise.
Avant même d'être élu, le futur président -quel qu'il soit- déçoit déjà. Les électeurs se préoccupent des problèmes d'emploi, de pouvoir d'achat, et de retraites mais ne voient pas venir les réponses. Un quart des Français ne sait pas du tout pour qui voter en 2011, selon une étude TNS Sofres pour Canal+ publiée dimanche. Sur LEXPRESS.fr, les réactions sont divisées. Certains doutent de la politique et jugent le niveau des candidats plutôt bas. D'autres s'interrogent: les électeurs placent-ils la barre trop haute? Morceaux choisis.
L'enjeu est important, rappelle Vicente: "On se dit que le prochain président devra faire face à la crise, pour que la France ne rejoigne pas l'Irlande et la Grèce. Il ne faut pas se tromper!" "L'enjeu, c'est de sortir le paquebot France de la tempête de la crise financière et psychologique sans trop de casse", rajoute Kupkah, comme pour introduire un bon film d'action. Mais les présidentiables sont-ils à la hauteur? "Ils manquent de charisme et d'honnêteté. Il ne faut pas attendre un miracle", se résigne Cristina.
La crise? Covenanter a des considérations plus politiciennes: "Je sais parfaitement contre qui je voterai. Mais pour ce faire, il faut choisir un adversaire. Les candidats ne sont pas au niveau, ce qui me pose un vrai dilemme. Je choisirai peut-être à pile ou face, qui sait..." Un manque d'alternative partagé par d'autres. "On nous parle de démocratie, mais on a peu de choix. Quatre candidats monopolisent l'attention, désespère Greengiant71. Ils sont là depuis des décennies, ils ne représentent pas le changement". Le candidat modèle est une espèce en voie de disparition -contrairement aux tortues hybrides des îles Galapagos.
"On ne connaît même pas les programmes"
Le scrutin de 2007 avait suscité de fortes attentes, à la hauteur de la déception ressentie par quelques internautes. "La dernière fois, je me suis décidé longtemps à l'avance et sans hésiter. Mais depuis, la déception est grande. Cette fois, je doute", confesse LeCorsaire. "Les programmes? Il n'y en a pas! Les promesses? Ils ne les tiennent pas!, s'insurge Kazari. Ca ne donne pas envie de voter. Le prochain président sera élu par dépit."
"Cette question est prématurée, relativise Fredus. Pour moi, on ne peut pas choisir tant que les programmes des uns et des autres ne seront pas connus et chiffrés. A moins qu'on vote en fonction d'une humeur ou de la couleur de la cravate d'un candidat!" "La campagne n'a pas vraiment commencé, veut croire GabrielA. Attendons d'en savoir plus. Je n'aurais pas l'impression de mériter mon droit de vote si j'arrêtais mon choix avec si peu d'informations!"
Pour ne pas être déçus, certains se résignent à se montrer moins exigeants. "Il ne faut pas attendre les belles promesses, car elles sont irréalisables, juge HenriGolot. Mieux vaut regarder le parcours des candidats pour se faire son avis". "Est-ce bien raisonnable de faire porter sur les épaules d'un seul homme et pour 5 ans les espérances de 65 millions de Français?, conclut Lesemian.
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