Les résultats du premier tour des élections cantonales qui viennent de se dérouler dans le secteur Hénin/Montigny sont riches en enseignements et soulèvent de nombreuses questions.
En dépit de la forte abstention qui fausse quelque peu les résultats, on peut considérer ce scrutin comme un sondage grandeur nature pour les forces politiques en présence dans notre ville.
Premier enseignement : Le FN poursuit sa percée et l’accentue de façon très inquiétante.
En réalisant 43% dans la partie de notre ville qui lui est la moins favorable, le FN confirme sa montée en puissance entamée en 2008.
L’effet M. Le Pen, la crise économique, la politique de Sarkozy, l’absence du PS dans notre ville, l’affaire Dalongeville, la situation des finances de la ville qui limite pour l'instant les investissements , le niveau d’imposition élevé, le départ de D. Duquenne sur maladie, la gauche divisée, …, voilà autant de motifs - la liste est non exhaustive ! - qui peuvent expliquer que l’on en soit arrivé là.
Il est à craindre que si les élections municipales avaient lieu prochainement, le FN aurait des chances de prendre la mairie. Ce constat fait froid dans le dos.
Deuxième enseignement : le PS résiste honorablement.
Avec un score de 21% pour la liste officielle et de 11 % pour la liste dissidente, le PS bénéficie d’un potentiel d'à peu près 30%. Si l’on y ajoute, le bon score du PRG (6%), souvent associé à lui dans d’autres élections, il monte à plus de 35%.
Les affaires supposées et les divisions semblent donc, pour l’instant, épargner l’image du principal parti de la gauche dans notre ville.
La création prochaine d’une section est donc une bonne nouvelle et devrait permettre aux militants du PS d’amorcer une tentative de reconquête de l’électorat parti vers le FN. La tâche ne sera pas simple mais représente un enjeu fondamental en vue de 2014.
Troisième enseignement : la droite modérée est en grande souffrance.
Avec un résultat de 3 %, l’UMP confirme sa descente aux enfers dans notre ville. Rien d’étonnant, le gouvernement Sarkozy a complètement laissé à l’abandon le bassin minier. L’a-t-il fait volontairement afin de permettre à M. Le Pen de s’implanter sur une terre traditionnellement socialiste ? On est en droit de se le demander.
Le centre, lui, fait encore pire. Son candidat réalise 1%.
Quatrième enseignement : Europe écologie se maintient à un bon niveau, le front de gauche/PC régresse.
Avec un score de 7%, le parti écologiste démontre une nouvelle fois qu’il pèse désormais un poids certain. Il pourrait s’avérer un partenaire important dans une liste de coalition de gauche.
Le front de gauche/PC, par contre, réalise un score assez décevant au regard de son passé dans le secteur (6.8%).
Cinquième enseignement : Y a-t-il encore un avenir politique pour celles et ceux qui ont soutenu Dalongeville en 2008 ?
La question – non polémique ! – mérite d’être posée dans une ville où les années Dalongeville continuent à tant servir la propagande frontiste.
On l’a vu avec leur dernier tract, il sera difficile d’exister politiquement pour celles et ceux qui ont fait le choix de soutenir l’ancien maire puis d’intégrer sa majorité en 2008. Les photos, les délibérations votées, tout sera exploité à charge par le FN. Et comme celui-ci ne fait jamais dans la dentelle…
Le score modeste réalisé par P. Ferrari (11,6 %), alors que certains voyaient en lui un vainqueur possible, en est la parfaite illustration et donne finalement raison aux instances dirigeantes du PS de ne pas lui avoir donné les clés de la future section héninoise.
En dépit d’une médiatisation très forte, d’une omniprésence sur le terrain et d’une notoriété importante (candidat aux dernières municipales), le jeune homme n’a toujours pas réussi à séduire l’électorat socialiste. Il lui faudra inévitablement tirer les enseignements de cet échec.
il faut apelé un chat , un chat ferrari en mort politiquement .le ps se sort correctement de ces élections grace au travail de titans de ces candidats et des militants bravo à eu eric daussin
Rédigé par : eric daussin | 23 mars 2011 à 07:17