Quelle ambiance !! ( ou les tribulations d’un élu de l’opposition).
Mercredi 14h30 : Je dois déposer un courrier en sous préfecture. Je sonne, on me fait entrer …. « C’est pourquoi Monsieur ? »…..Je m’explique, et 30 secondes plus tard, je sors de la sous préfecture avec, sur le double de mon courrier, la mention : « reçu le….. ». Tout va bien, rien de plus simple, durée de l’opération : 5 minutes.
Mercredi 15h : je dois déposer un courrier en mairie (pratiquement le même).
Avant de décrire la scène, je tiens tout d’abord à préciser que les membres du personnel évoqués ci-dessous sont nullement responsables. Ils ne font qu’exécuter les ordres, ce qui est tout à fait normal. J’ajoute même qu’ils (et elles) ont tous ( et toutes) manifesté à mon égard beaucoup de politesse.
15h : J’entre en mairie et m’adresse à une secrétaire « W ». Gênée, « W » me demande d’aller voir « X ». Je vais donc voir « X » qui me dirige vers « Y ». Et c’est finalement « Z », qui très professionnellement m’accompagne à l’accueil du cabinet du maire.
Cabinet du maire 15h10 : Rebelote : Je m’explique : « Bonjour, je voudrais déposer à Monsieur le Maire un courrier et obtenir la mention « reçu le…. » sur mon double. Gênée mais très courtoise et professionnelle, la secrétaire de l’accueil du cabinet du maire me dit qu’elle va faire part de ma demande à Nathalie. ( Pour ceux qui ne fréquentent pas la mairie, Nathalie est la compagne du maire ; elle exerce en qualité de directrice de cabinet)…2 ou 3 minutes plus tard on me fait part que Nathalie a décidé de confier cette périlleuse affaire au Directeur Général des Services…..en l’occurrence Georges Housiaux lui-même, que je connais depuis très longtemps.
Devant moi, la secrétaire de l’accueil du cabinet du maire appelle donc Georges Housiaux et lui fait part de la demande de Nathalie. « Nathalie souhaiterait que vous descendiez à l’accueil »…..Georges Housiaux n’a sans doute pas que cela à faire et ne sait donc pas pourquoi il doit descendre…. 2, puis 3, puis 5, puis 10 minutes se passent. Je m’impatiente et demande à la secrétaire si « Georges » ne pas oublié ! Toujours très professionnelle mais manifestement gênée, cette secrétaire prend mes courriers et monte au 2ème étage, faire part de ma requête à Georges Housiaux . 5 minutes plus tard, gênée elle m’annonce le verdict : « Il faut que vous adressiez ce courrier en recommandé avec accusé de réception » !
A ce moment là de l’histoire, il est plus de 15h30. Or il s’avère qu’à cette heure là, j’avais rendez -vous avec Monsieur Wallart de la VDN. Je l’appelle, lui explique que je suis retardé en mairie, mais que s’il le souhaite, il peut m’y rejoindre. Je n’avais en effet absolument pas l’envie de quitter la mairie sans avoir la preuve de mon dépôt de courrier.
15h35, Monsieur Wallart, qui justement se trouvait dans les parages de la mairie me rejoint ! On s’installe autour d’une table et j’ai avec lui l’entretien que j’aurais normalement dû avoir dans les locaux de VDN. J’ajoute que cet entretien n’avait rien à voir avec le ridicule de cette situation et que nous parlions d’un autre problème .
15h45, notre conversation allait se terminer quand, missionné par le cabinet, l’adjoint aux finances Jean Bernard Deshayes nous rejoint Monsieur Wallart et moi. Et qu’ose-t-il me dire ? « Georges, tu déranges tout le monde, il faut que tu ailles ailleurs ».
Je pense faire plutôt partie des gens qui gardent leur calme, mais là, la moutarde m’est montée au nez, j’ai rappelé à mon interlocuteur que j’étais ici dans la maison du peuple, et qu’en tant qu’élu , je pouvais y évoluer au même titre que lui. Je lui ai tendu mes deux poignets et lui ai suggéré d’appeler la police. Finalement, avec le recul, je regrette qu’il ne l’ait pas fait.
L’histoire n’est pas terminée. Cela criait très fort près de l’escalier monumental. Si fort que par le cabinet interposé, tous les services ont été informés ! Il y avait danger en mairie ! Il fallait agir ! Du coup, l’ami Georges Housiaux s’est décidé à descendre. Devant l’urgence de la situation et le gravissime danger, il fallait agir. A l'accueil, l'homme du maire avait pris place! "On ne sait jamais"! Et me voilà entouré, tenez vous bien : d’un adjoint, du directeur général des services , de son successeur annoncé et un peu en deçà de l'homme toutes mains du maire, appelé pour cause de danger !!! Rien que cela ! Rien que cela pour une lettre à déposer en mairie par un élu de l’opposition.
EPILOGUE : 16 heures….cela faisait une heure que cela durait ! Je connais bien Jean Bernard Deshayes et je sais qu’il a horreur de ce genre de situation. Afin de mettre un terme à cette ridicule histoire, je lui ai remis la lettre en prenant mon entourage très fourni en témoins. Monsieur Wallart retenait difficilement son envie de pleurer de rire.
Mais comme dirait l’autre « Comme on connait ses saints, on les adore » et n’ayant aucune confiance en qui vous savez, je lui ai quand même adressé le même courrier via la POSTE en pli recommandé avec accusé de réception.
CONCLUSION : Au-delà de l’anecdote, ce qu’il faut retenir de cette histoire, qui, finalement, est plutôt « marrante », est que cette mairie est devenue totalement inopérante. C’est pire qu’à l’armée en période de paix : Il faut toujours attendre le contre ordre avant d’exécuter un ordre. L’ambiance est détestable, les salariés vivent dans un climat anesthésiant. L’inefficacité collective est absolue. Dalongeville a la chance de pouvoir compter sur du personnel compétent et sympathique. Au lieu d’en profiter ( au bon sens du terme), il crée dans cette mairie un sentiment de peur permanente, et cela est dû au fait qu’il ne respecte personne y compris lui même. ( de cela je veux bien débattre avec qui le souhaite...).
Demain, nous vous livrerons le contenu de ces deux lettres :
Celle laissée dans une administration qui fonctionne : la sous préfecture.
Celle laissée dans ce navire qui flotte à vau-l’eau : la mairie.
Vous auriez dû vous allonger et ne pas sortir.
Rédigé par : Scandaleux | 25 mars 2009 à 21:13
AU fait, une directrice de cabinet, c'est payé combien ? et qu'elle est sa mission? A l'évidence d'éconduire les colporteurs! Pour le couple , ça fait combien? Le saura-t-on jamais?
Rédigé par : .Caméra cachée. | 25 mars 2009 à 21:28
Jean Bernard DESHAYE Quel courage, quelle audace, quelle poste de responsabilité ( videur d'occasion). Monsieur BOUQUILLON, vous avez retrouvé aujourd'hui, dans cet ex Communiste , dalongevillien pour le poste rémunéré,illustrissime adjoint aux finances - un CON-SI-DE-RA-BLE AMI!
Note de l'auteur: possibilité d'accentuer la syllabe de votre choix pour donner une tonalité particulière au vaudevile vécu - à l'insu de son plein gré par un conseiller municipal élu du peuple.
JBD s'est-il au moins rendu compte du ridicule de ses propos?
Il était pourtant le seul à pouvoir agir sans craindre une sanction professionnelle.Peu courageux ce monsieur! Mais on le sait déjà depuis fort longtemps! S'il en était autrement,il aurait démissionné depuis 7 ans de cette galère...qui prend l'eau.
On est vraiment dans les fonds ......très fonds.
Rédigé par : .NOSTRA | 25 mars 2009 à 21:44
La vieillesse est un nauvrage disait De Gaulle. Pauvre J.B. DESHAYES qui renie ses convictions communistes pour quelques miettes d'euros que son maître Dalongeville veut bien lui accorder...
Rédigé par : socialiste | 25 mars 2009 à 22:25
Triste fin de carrière pour DESHAYES qui n'est plus que l'ombre de lui-même...Où sont ses convictions de gauche que lui avaient inculquées son père !
Rédigé par : Coco révolté | 25 mars 2009 à 22:29
Oh là! Je valide ce commentaire mais il est limite limite. Jospin avait évoqué le vieillissement de chirac, il l'a payé très cher.
Rédigé par : Bouquillon | 25 mars 2009 à 22:29
Quelles sont les fonctions réelles de la concubine de Dalongeville à la Mairie qui touche 90 % du plus haut salaire à la mairie !
Rédigé par : CDD à la mairie | 25 mars 2009 à 22:35
Georges, je suis absolument consterné par ton histoire et mortifié que tu ne te sois pas rendu compte de la réalité des choses.
Voilà que toi, un danger public bien connu, entre en mairie. Je conçois que ce soit immédiatement le branle-bas de combat.
Tout le monde est prévenu, et probablement, ne t'es-tu pas aperçu que toutes les caméras étaient braquées sur toi, guettant le moindre geste pouvant trahir l'objet secret de ton intrusion.
Je crois ressentir alors l'émotion qui étreint tous ceux avertis de ta présence: en cette période de terrorisme, il ne fait pas bon de voir traîner un individu comme toi dans les couloirs d'un lieu aussi public.
Comme pour te faire encore plus craindre, tu fais venir, sous couvert d'un interview, un de tes complices également peu apprécié dans la maison.
Si mes informations sont bonnes, les RG (je ne me souviens plus de leur nouvelle appellation), le Raid, la BAC et d'autres polices spéciales anti-terroristes ont été prévenus via la Préfecture. La Mairie aurait alors été sécurisée pour éviter tout drame au moment ou les policiers devaient intervenir.
Comme tu le racontes si bien, une équipe de médiateurs (Nathalie, gros bras, Deshayes, Houziaux) a été dépêchée pour négocier avec toi.
Grâce à la vigilance de tous et à ton esprit de compromis, tout s'est finalement bien terminé.
Mais voilà, Georges, je me pose quand même 2 questions:
- quelle drôle d'idée de te rendre en 60 minutes en Sous-Préfecture et en Mairie?
- qu'avais-tu en tête pour déposer un courrier contre reçu en Mairie?
C'est très louche, tout cela, tu ne nous a pas tout dit!
A moins que tu aies voulu économiser les frais postaux...Mais alors, Georges, que fais-tu de la défense du service public? Imagine que tout le monde fasse comme toi? Que deviendrait la Poste?
Y-as-tu seulement penser?
Rédigé par : Alain Alpern | 25 mars 2009 à 23:28
Vous imaginez un peu! un conseiller municipal traité ainsi dans sa propre "maison commune" ! On imagine avoir touché le fond et on s'aperçoit chaque jour qu'il est encore plus profond qu'on ne pouvait l'imaginer.
Il est des attitudes symboliques qui en disent long sur l'état de la république,car, si le maire est blâmable ceux qui s'empressent d'agir ainsi le sont tout aussi.
Et là, je ne partage pas la mansuétude de l'auteur à l'égard du personnel. Il est des fondamentaux républicains qui sont oubliés de tous, personnels compris qui doit aussi rappeler au maire que la république passe par le respect des règles: libre à lui de ne pas les mettre en oeuvre, mais honte à ceux qui, quelqu'en soient les raisons, appliquent des procédés scandaleux. C'est exactement de cette manière que se sont comportés de "braves" fonctionnaires français, allant au devant de la volonté de l'occupant nazi entre 1940 et 1944. Je suppose aisément que certains sont aussi prêts à dénoncer le petit collègue qui pourrait disposer d'un soupçon de repect des règles élémentaires des libertés publiques! c'est y pas beau juste au moment où le parti socialiste réunit ses troupes au Zénith pour rappeler son opposition à toute perte des libertes publiques. Sans aller jusu'à Paris, Martine Aubry pourrait s'arrêter à Hénin et constater les métodes de ceux qui se réclament du PS "officiel" !
Rédigé par : cimares | 25 mars 2009 à 23:37
Et oui, mon cher Cimares, le fond à hénin, on crits ouvent l'avoir atteint, mais on n'est jamais au bout de nos surprises.
Et, oui, mon cher Alain, je n'ai pas tout dit.Le reste c'est pour demain.
Rédigé par : Bouquillon | 26 mars 2009 à 00:31
roro
Quels diplomes pour etre
directrice de cabinet ?
Rédigé par : roro | 26 mars 2009 à 08:37
Aucun diplome n'est exigible. Le maire choisit qui il veut.
Rédigé par : Bouquillon | 26 mars 2009 à 08:51
Je sais, je suis frontiste, je ne devrai pas mais il y a des réflexes que nous ne pouvons contrôler et le fou-rire fait parti de ces réflexes.
Pardonnez mon offense Monsieur Bouquillon , je vous promets de travailler encore plus contre le maire pour que cette mésaventure ne vous arrive plus.
Ainsi vous verrez que je tiendrai parole lorsque Steeve occupera la place du maire, je me ferai un plaisir de vous amener personnellement à lui dans les plus brefs délais, voir même avec une tasse de café en supplément !
Cordialement ;-)
Rédigé par : Cerise | 26 mars 2009 à 10:23
A Cerise.
Pour ce qui est du café, ce n'est pas mon truc, je préfère le rosé.
Rédigé par : Bouquillon | 26 mars 2009 à 11:51
" Il faut que tu ailles ailleurs ! "
Il est tombé bien bas ce J B D !
Rédigé par : rafa | 26 mars 2009 à 12:14
comme dirait cerise,c'est une sacrée mésaventure.Mais,pour moi,elle est très positive.Vous rendez-vous compte monsieur Bouquillon,dela peur panique que vous inspirez en mairie?ceci est très révélateur.......
Je me demande quel ou quelle autre élu(e)de l'opposition pourrait susciter une telle trouille?
Rédigé par : EVIDENCE | 26 mars 2009 à 12:21
Salut à toi Evidence.
Tu sais "faire peur" ce n'est pas forcément mon truc.Merci de ton commentaire. peux tu m'appeler?
Rédigé par : Bouquillon | 26 mars 2009 à 12:39
Surpris, très surpris même de la teneur de certains commentaires parus à la suite de cet article.
Rédigé par : Surpris | 26 mars 2009 à 13:36
A Surpris: je ne censure pas sauf siffamation, en revanche, je désapprouve le commentaire du visiteur dont le pseudo est" socialiste"...je l'avais déjà écrit mais pas à l'endroit qu'il fallait......En revanche,l'exploitation que vous avez faite d'un commentaire qui n'avait pour but que faire un peu d'humour me prête à penser que souvent il est préférable de ne pas connaître officiellement les visiteurs qui se cachent derrière un pseudo pour cracher leur fiel....Encore que s'agissant de l'anonymat, la lecture de vos trois derniers commentaires est très éclairante! "N'est-ce pas?"....."Faites ce que je dis"......Vous connaissez la suite?
Rédigé par : Bouquillon | 26 mars 2009 à 13:43
roro
Dallongeville a plus d'un tour dans son sac.Il va encore vous berner(vous et les autres)
Rédigé par : rafa | 26 mars 2009 à 17:23
Au faite, ce n'est pas la peine de demander à la mairie un justificatif pour compléter une retraire, réponse ; les archives sont inondées.
Rédigé par : roro | 26 mars 2009 à 17:27
Georges,
Je suis effaré à la lecture de ton article.
La liberté et la confiance accordées au personnel municipal n'ont visiblement pas cours, quand le processus de décision transforme la moindre démarche en une affaire d'Etat sensible qui nécessite validation politique du cabinet !
Je ne peux que condamner la manière dont tu as ainsi été traité hier, notamment par Jean-Bernard Deshayes.
Comme adjoint du groupe majoritaire, je voudrais te dire que je continuerai d'être respectueux de l'opposition républicaine avec qui la majorité devrait avoir des relations normales et pacifiées, quels que soient les désaccords politiques.
Je poserai la question lors de la prochaine réunion de groupe parce que je trouve ce type de comportement absolument scandaleux et inadmissible.
Rédigé par : David NOËL | 26 mars 2009 à 17:50
Monsieur Bouquillon
La rosée que je peux vous partager c'est celle du matin , elle est la larme de tendresse déposées durant la nuit par les filles de Odin , chaque nuit elles parcourent les champs de mil et de trèfles à la recherche des patriotes aimant leur pays !
Elle a une saveur qui curieusement exaltent les sens et enflamme l'esprit bien plus savoureuse et efficace que le rosée en bouteille, vous comprenez notre détermination et notre courage chaque jour pour Steeve et Marine ,tous les frontistes s'en abreuvent quotidiennement comme la potion magique des gaulois Astérix et Obelix !
La flemme et ses ravages pour la mairie.
La flamme et le courage pour notre parti .
Rédigé par : Cerise | 26 mars 2009 à 18:40
A Cerise.
Comme Obelix est un jour tombé dans un bain de potion magique, j'ai baigné dans un univers socio-culturel qui a fait de moi une personne dont les intimes convictions sont radicalement éloignées des vôtres.
Je ne sais pas si j'ai déjà eu l'honneur de vous rencontrer ( encore que votre style ne m'est pas inconnu), mais si tel est le cas vous devez savoir que je ne transige pas, justement, avec mes convictions.
Steeve Briois avec qui j'ai déjà débattu, peut témoigner.
Finalement, cela m'arrange que vous soyez revenu ce soir sur ce blog. Cela me permet de dire à certains "peigne cul", donneurs de leçons, que je me sens infiniment plus authentiquement votre adversaire idéologique et politique qu'eux, dont la dialectique à votre encontre, se réduit à un pur sophisme.Vous combattre n'est pour moi ni un effet de mode, ni un effet de manche.Et pour le faire, je n'ai pas que la politique. Pour autant, je vous considère comme des hommes et des femmes avec qui il convient de discuter....
Et, justement à ce sujet, celle, ou celui, qui m'empéchera un jour de discuter avec qui je veux, quand je veux et où je veux, il(ou elle) n'est pas né(e).
Bien à vous. "SVP CLIQUER SUR SUIVANTES"
"SVP CLIQUER SUR « SUIVANTES »
Rédigé par : Bouquillon | 26 mars 2009 à 19:10
Toujours à Cerise.
J'en suis navré car je ne censure jamais mais la teneur de vos propos est incompatible avec l'esprit de ce blog.
Bien à vous. SVP CLIQUER SUR « SUIVANTES »
Rédigé par : Bouquillon | 27 mars 2009 à 13:43