Dans notre article du 22 Janvier, nous évoquions les travaux de notre ami Charles Coutel relatif à cette République en perpétuelle évolution….Cette République qui se réinvente en permanence…cette République où la citoyenneté est instituée puis réinstituée par le citoyen.
Condorcet se pose cette question : « Ne faut-il pas déjà être déjà citoyen pour instituer la citoyenneté » ?....Charles Coutel, quant à lui, s’interroge : « Comment instituer le citoyen si l’on n’entend pas parler à la place des citoyens, même si ces derniers ne s’avisent pas toujours qu’ils sont citoyens, en se réfugiant dans l’abstentionnisme ? Comment éviter la tentation du despotisme éclairé parmi les Républicains » ?
Condorcet rappelle qu’instituer, c’est fonder mais c’est aussi instruire, comme le suggère le terme « instituteur ». Charles Coutel écrit : « Instituer la citoyenneté, c’est à la fois établir un lien politique dans le présent mais aussi demander comment en parler à la génération qui vient : se trouve ainsi dépassée notre difficulté initiale ».L’instruction publique ( civique et générale) est l’âme de l’institution politique : La génération présente rend par avance la génération qui vient, capable de réinventer la citoyenneté. Dans son manuel républicain (1872), Jules Barni utilise cette formule : La République est « l’institutrice du peuple ».
Du rêve, revenons à la réalité.
En ce jour où la France entière se mobilise, certes pour lutter contre l'injustice sociale, mais au delà de cela, pour préserver les valeurs Républicaines mises à mal par un despote non éclairé, les propos des philosophes des Lumières prennent un relief particulier:
En supprimant les R.A.S.E.D, Sarkozy démontre le peu d’intérêt qu’il porte aux jeunes en difficulté.
En supprimant des milliers de postes, il démontre le peu d’intérêt qu’il porte à la jeunesse.Ce faisant, il se met "hors du champ Républicain".
En créant des postes d’emplois aidés pour lutter contre l’absentéisme scolaire, il démontre la bassesse de son niveau de réflexion. Comment un emploi aidé sans aucune formation, peut-il lutter contre l’absentéisme, quand on sait que ce fléau touche essentiellement des milieux en grosse difficulté socio-économique et culturelle ?
Et ce n'est là qu'une infime partie des conséquences néfastes de l'impéritie du pouvoir en place.
Nous sommes bien loin du siècle des lumières et de la pensée de Condorcet.
En attendant un retour du bon sens, Daniel Duquenne et les militants de l’Alliance républicaine tiennent à afficher leur totale solidarité avec les Françaises et les Français qui, aujourd’hui, clament leur colère, mais également luttent pour la défense de la République et de ses valeurs.
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