Le VENDREDI 11 NOVEMBRE 2011
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Allocution de Monsieur Eugène BINAISSE, Maire d’Hénin-Beaumont
Mesdames, Messieurs,
Nous voici réunis, une fois de plus, en cette journée de commémoration de l’armistice de 1918.
Il y a exactement 93 ans, à cinq heures du matin, dans la clairière de Rethondes était signé l’armistice qui mettait fin au plus effroyable conflit qui eut alors ensanglanté l’humanité. Près de neuf millions de morts et plus de vingt millions de blessés, tel fut le terrible bilan de cette hécatombe dont le souvenir devait à tout jamais demeurer dans notre mémoire collective sous le nom de « Grande Guerre ».
Tout au long de ces quatre années d’horreurs, notre pays a payé un lourd tribut, puisqu’il s’est soldé par la mort d’un million et demi de nos compatriotes de métropole, et par celle de 70 000 de nos frères des colonies.
La commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918 signifie pour nous la fin des combats, le retour à la paix enfin retrouvée, la réconciliation des peuples et, surtout, l’espoir en un monde meilleur, un monde fraternel où régneraient à jamais la paix, la justice et la démocratie.
Les années de désillusions qui ont malheureusement suivi ne nous ont que trop appris, hélas, que la victoire pour la paix ne nécessite pas moins d’efforts et de sacrifices que la victoire pour la guerre, et combien pouvait se révéler fragile, sur notre vieux continent, l’équilibre des rapports entre les nations.
Qu’ en est-il aujourd’hui, peuvent se demander certains, de ce monde meilleur, fraternel et pacifique, auquel avaient aspiré il y a 93 ans tous ceux qui avaient connu la boue des tranchées, les déluges de fer et de feu, les assauts meurtriers à la baïonnette, les corps-à-corps sanglants, l’enfer de la Somme, les tueries de Champagne, les boucheries des Flandres ?
La suite a montré que la civilisation avait encore des progrès à faire. Il me semble pourtant qu’elle en a fait depuis, qu’elle en fait encore tous les jours. C’est dans cette idée d’avancée laborieuse et courageuse, vers une vraie civilisation que s’inscrit la célébration du 11 novembre, qui n’est pas du tout une glorification de la guerre, mais au contraire un témoignage de respect pour tous nos concitoyens qui l’ont affrontée avec courage, parce qu’il le fallait, avec l’espérance folle qu’elle serait la dernière. Ils n’avaient pas tout à fait tort, en ce sens que depuis la fin de cette guerre-là plus aucune guerre n’est considérée comme bonne et joyeuse, et que nous nous référons toujours à leur pensée, et à leur sacrifice, pour construire obstinément la paix.
Merci au souvenir français pour l’exposition inaugurée cette semaine en Mairie et leur travail auprès des jeunes générations à qui nous devons parallèlement transmettre notre devoir de mémoire et dans le même temps inculquer des valeurs de justice et de tolérance.
Merci à tous de votre présence et j’adresse un salut particulier et chaleureux à ceux qui vont être décorés aujourd’hui.
Vive la commémoration du 11 novembre !
Vive la France !
Vive la Paix !
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