Pas facile de se faire une idée de l’avancée des travaux de l’église Saint Martin. L’imposant échafaudage ne laisse rien transparaitre et l’on a parfois le sentiment , à vrai dire, qu’il ne s’y passe pas grand chose. Que nenni ! En réalité, on y travaille dur et la première tranche visant à restaurer le dôme central est en voie d’achèvement. La semaine dernière, la voix du nord a fait le point sur l’avancée des travaux.
Au-dessus d'Hénin, la croix de Saint-Martin brille d'un nouvel éclat (VDN)
Et la rénovation de Saint-Martin, ça avance ? Pas mal merci. Le dôme qui centralise les interventions depuis le mois de septembre est en partie restauré. Les ouvriers vont s'atteler à remplacer le système d'évacuation des eaux de pluie.
PAR CHRISTOPHE LE COUTEUX
Discrètement, la rénovation de l'église du centre-ville d'Hénin se poursuit. Installés à une cinquantaine de mètres d'altitude et dissimulés par une toile d'échafaudages, les ouvriers n'apparaissent pas aux yeux des terriens. Deux mois après le début effectif des travaux, le programme de la première tranche de travaux est bien avancé. C'est la croix du dôme, point culminant de l'édifice, qui est la première achevée. « Les quatre piliers soutenant la croix ont été changés. Ils ont été fabriqués en haut », indique Georges Bétrémieux, fin connaisseur du lieu de culte et consultant du chantier. « Il a fallu monter le ciment, amener l'eau par un tuyau avec un surpresseur et couler les piliers dans un moule.
» Ce fameux ciment qu'il a fallu longuement testé en laboratoire pour élaborer un mélange compatible avec les teintes des maçonneries d'origine.
Curiosité : en installant de nouveaux piliers, on s'est aperçu que les anciens étaient... creux. Ce qui ne les a pas empêchés de tenir, sans fléchir, une croix de plusieurs tonnes durant près de quatre-vingts ans.
En finir avec les fuites
Le socle sur lequel reposent les piliers a également été consolidé et nettoyé tout comme la croix elle-même, le paratonnerre changé. L'enlèvement des échafaudages supérieurs est une question de jours.
En ce moment, les employés de l'entreprise valenciennoise SRMH réparent fissures et éclats de béton sur le tambour, la partie hexagonale qui supporte le dôme. D'ici février (date prévue de la fin de la première tranche), il restera à remplacer les oculi, ces sortes de fenêtres en vitraux qui ceinturent le dôme. « Les ouvriers ont démonté les vitres cathédrales et commencé à traiter les fers. Ils doivent approvisionner les verres de remplacement après accord de l'architecte en chef des monuments historiques. » Autre point à traiter, la remise à sec du système d'évacuation des eaux pluviales. Pas une mince affaire : côté place Carnot, l'eau coule du dôme vers la terrasse située à l'échelon inférieur par une tuyauterie placée dans un conduit étroit. Cette tuyauterie, percée et hors d'usage, il va falloir la remplacer sur 15 mètres en intégralité. Georges Bétrémieux estime à 200 à 300 m³ la quantité annuelle d'eau qui « s'en allait au pied de la terrasse à cause des fuites ». Décidément la restauration de l'église n'est pas un luxe.
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