Dans une rubrique de VDN intitulée "Vu d' Hénin Beaumont" Pascal Wallart termine son propos dans les termes suivants: " Le Front national n'en a pas moins, à travers le soin apporté à sa gestion et sa vision prospective, réussi son examen de passage vers la deuxième année de mandat...Jusqu'à faire oublier à beaucoup le terme dé-diabolisation". Je connais suffisamment bien ce chef de rédaction pour savoir qu'il n'a pas écrit cette conclusion de gaité de coeur, car s'il a toujours été très discret sur ses préférences politiques, une chose est sûre; l'on ne peut le soupçonner de connivence avec le parti frontiste qui d'ailleurs semble lui rendre la monnaie de la pièce.
Or, justement, qu'en est-il de cette politique de dédiabolisation à Hénin Beaumont ? Tout d'abord, il faut savoir qu'elle ne date pas du jour où le FN a gagné la mairie. Omni présent sur le terrain depuis plus de vingt ans, Briois connait une grande majorité de ses habitants par le nom, quand ce n'est pas par le prénom. Il faut le voir lors des repas " après midis dansants " interpeller telle ou telle personne, discuter en prenant son temps, avec tel ou tel président d'association, ou encore invitant telle ou telle Héninoise pour une valse ou un tango ! Il se comporte dans ces moments là comme un poisson dans l'eau. Or, je le répète, il n' a pas commencé en 2014 mais dans les années 90. Nombreux sont les Héninois l'appelant " Steeve" et qui en privé le considèrent comme l'enfant du pays " La politique de dédiabolisation est terminée depuis belle lurette à Hénin Beaumont.( bien avant que Marine Le Pen la théorise). Et je ne parle pas de ses présences sur les marchés ou les innombrables porte à porte qu'il a effectués.... sans compter les petits services rendus à l'un ou à l'autre. Rares sont les hommes politiques Héninois pouvant se targuer d'en avoir fait autant, exception faite des communistes avant l'ère Mitterrand.( Anicet Copin connaissait l'intégralité des habitants du quartier Macé Darcy qui, de fait, était une forteresse communiste à l'époque). Un autre Héninois pouvait sans doute rivaliser avec lui sur ce terrain en la personne de Daniel Duquenne, qui lui aussi, connaissait à peu près tout le monde. Donc, imaginer que l'on puisse re diaboliser le FN à Hénin Beaumont me semble être un leurre* et ce ne sont sûrement pas les quelques anicroches ( LDH , FNACA, Relations avec la presse) qui y changeront quelque chose.
* Sauf événement très grave au niveau national, ce qui de toute façon n'est pas souhaitable.
Alors que faire ? Se croiser les bras en attendant que ça passe ? Se dire qu'un jour ou l'autre la majorité fera bien quelques boulettes dont nous profiterons ? Cela n'engage que moi, je ne le pense absolument pas. Il faut s'organiser. Un débat a eu lieu récemment entre David Noël et Alain Alpern, ce dernier regrettant que dans notre ville il n'y ait plus d' opposition. David Noël lui répondant: "Si ! il y en a même plusieurs" ! Il ne m'appartient pas de jouer les arbitres, mais j'ai mon idée sur le sujet et comme je n'aime pas les articles longs et fastidieux, j'en parlerai prochainement.
Copié collé d'un article figurant sur le blog de David Noël: Hommage d'un chti à Anicet Copin:
En hommage à notre camarade Anicet Copin, qui fut adjoint au Maire entre 1983 et 1989, conseiller municipal jusqu'à sa mort en 1994 et anima la Commune Libre de Darcy entre 1963 et 1991, nous mettons en ligne sur notre blog, avec l'autorisation de l'auteur, un récit sur la ducasse de la Cité Darcy paru sur le site internet http://www.histoires-de-chtis.com/.
Merci à Roger, un habitant de la Cité Darcy qui anime le site http://videochti.blog4ever.com/.
Din m'cité tous les ans vers l'quinze aout i avot l'ducasse, qui durot cinq jours, tout l'monde i l'intindot, oh! i avot pas grand quose, un tiot manège d'autos, un manège d'avions, et un d'chenille, un tir à l'carabine, eun' lot'rie, et eun' barraque à nougat, ch'comité chétot rien qu'des mineurs, des gins de l'cité. I avotes récupéré un vieux barraqu'mint, chétot l'restaurant un i minjo des bonnes frite moules, et i avotes récupéré l'ancienne guinguette de biache St Vaast et i l'avotes armonté à coté de ch'barraqu'mint, et chétot ch'bal, et cha a duré plus trente ans, jusqu'au jour qui zont du fermer ch'barraqu'mint et ch'bal pour cause de sécurité. Et la pu ducasse, et ch'président qui sapp'lot ANICET COPIN, i n'est mort l'année d'après, j'ai écrit sin nom un grand, parce que chétot eun' personne bien.
Pour ar'venir à l'ducasse de m'cité, ch'comité i organiso des jeux pour tous, des courses à sacs à patates, i fallot grimper din l'sac et sauter pour invincher, l'course avec eun' cuillère à soupe avec un oeuf posé d'sus et l'mette à s'bouque, l'course au trésor, et l'pu terripe chétot l'mat cocagne, chétot l'genre d'un poteau électrique un bos, un haut eun' reule de velo avec des cadeaux tout l'tour, un gambon, eun' bonne boutelle champagne etc... et i fallot monter jusqu'un haut et décrocher un lot, seul'mint ch'poteau i étot rimpli d'savon noir, alors pour monter un haut chétot pas évident. Des rute parties plaijir aussi…
Tous les jours i avot eun' sait quoi, l'vendredi chétot l'élection de ch'maire, l'sam'di, l'réveil in fanfare, l'diminche l'défilé d'majorettes, lundi réception des anciens, et l'mardi l'interr'mint de l'ducasse, tout l'monde i s'déguisot, et i avotes fait un mannequin rimplit d'paille, et un sprom'not din tout l'cité un quantant, et un dinchant, et après avoir fait l'tour un brulot ch'mannequin un plein milieu de l'ducasse, qu'est ce qu'à sa bien amusé ! Et avec chés bénéfices de l'ducasse, à Noël i distribuotes eun' coquille, eun' orange, et eun' boite d'chocolat à chaque infant de l'cité, et mint'nin i na pu rien, et l'cité, elle est bien triste.
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