Lors de son entretien avec le journal " Marianne" ( Voir Article d' hier), Jean Pierre Chevénement a également remis à leur juste place, celles et ceux qui s'évertuent à le faire passer comme un nationaliste recroquevillé sur lui même et prônant des valeurs rétrogrades.....Un peu comme si la République était une notion vieillotte et dépassée. J'ai isolé une partie des réponses qu'il a faites à Marianne sur ce sujet.
" Ceux qui m’ont combattu depuis trente ans l’ont toujours fait comme si la tradition républicaine que je maintenais était synonyme de « repli national » ou autres fariboles. Ceux qui ne veulent pas entendre parler de nation sont bien souvent ceux qui ne veulent pas entendre parler de démocratie. Ils ne comprennent pas que seul un sentiment d’appartenance partagé peut fonder l’acceptation de la loi de la majorité par une minorité de citoyens. Mais la nation républicaine n’a qu’une définition politique : c’est la communauté des citoyens. Elle ne s’oppose nullement à l’idée d’une Europe des peuples et à des délégations de compétences à un niveau supranational, dès lors que l’exercice de celles-ci reste démocratiquement contrôlé.
Cette idée de la nation politique formulée en 1789 reste éminemment moderne : la situation mûrit pour que ce qui était hier considéré comme un combat à contre-courant devienne une source d’inspiration pour les générations nouvelles. La question qui se pose est de savoir si le PS, enkysté dans des choix libéraux qui l’ont conduit dans l’impasse actuelle, peut revenir au paradigme républicain…"
Oui, la notion de nation telle qu'elle est définie par JPC n'a rien à voir avec ces vieilleries idéologiques et la " Nation Républicaine" est nullement un concept démodé mais plus que jamais un modèle dont il faudrait s'inspirer.
Par ailleurs ils convient de faire la distinction entre la nation imaginée par l'extrême droite isolée derrière ses frontières ( Comme si cela était encore possible) et celle conceptualisée par ce grand Républicain qui n'oppose pas l'idée de République Nation avec l' Europe des peuples.
Comme c'est curieux; je me souviens de ce même débat il y a 40 ans, quelques années après la création du nouveau PS, alors que Chevènement se trouvait sur la même ligne idéologique que Guy Mollet !
Eh oui, revisitez les textes des motions d'alors... Je ne m'y étais pas trompé et réclamais alors à connaître les raisons qui amenaient les tenant d'un texte à s'associer avec d'autres dont le contenu des motions m'apparaissaient beaucoup plus éloignées.
La réponse était alors cinglante: "Mollet ce sont des textes qui ne correspondent pas à l'expérience que l'on a pu connaître durant la 4e république". Il n'est pas question de faire alliance avec ceux qui ont amené la SFIO là où elle en était".
Ces fortes paroles prennent aujourd'hui un sens particulier, d'autant qu'en 1973,les Percheron, Alexandre et autres Kucheida reprochaient la longévité politique de ceux qui s'étaient fait élire dès 1946...
Première observation: combien d'années séparent 1946 de 1973 et combien d'années séparent 2014 de 1973 ? CQFD.
Seconde observation: ceux qui se sont fait élire en 1946 l'ont toujours été parce qu'ils avaient risqué leur peau dans la france vichyssoise précédente.
Rédigé par : anonyme | 06 septembre 2014 à 12:21